Jules Mazarin
Jules Mazarin (Giulio Mazarini ou Mazzarini, nom dont il francisa peu à peu lui-même l’écriture en Mazarin, mais dont il signe encore Mazarini, à l'italienne, à la fin de sa vie au bas du Traité des Pyrénées), né à Pescina le 14 juillet 1602 et mort à Vincennes le 9 mars 1661, mieux connu sous le nom de cardinal Mazarin, fut un diplomate et homme politique, d'abord au service de la Papauté, puis des rois de France Louis XIII et Louis XIV. Il succéda à Richelieu en tant que principal ministre de 1643 à 1661.
Jules Mazarin reçut la tonsure le 18 juin 1632, de la main du nonce Bichi (qui deviendra son ami), à Sainte-Menehould où ce dernier allait prendre possession d'une abbaye que Louis XIII lui avait donné.
L'époque mazarine - quel autre nom donner à ces deux décennies centrales du XVIIe siècles - ce baroque qui est né à Rome, dans la Rome de la Contre-Réforme et qui de Rome s'est répandu sur la plus grande partie de l'Europe, avec ses architectes, ses sculpteurs et ses peintres surtout, mais aussi avec ses hommes de théâtre et ses musiciens, est rigoureusement contemporaine de son essor, auquel le cardinal contribua grandement.
À sa mort, il se trouvait maître de la France et arbitre de l'Europe, plus puissant que ne le fut jamais aucun ministre : ascension d'autant plus insolite qu'elle a échappé au naufrage final qui guette ce genre d'exploit. Il s'est fait lui-même, il a travaillé, il s'est battu, il a failli sombrer, il a triomphé de tous les obstacles. Il dut à son intelligence et à sa ténacité une victoire sans appel. Sa victoire était aussi celle de la France, à l'issue de la longue lutte qui l'opposait à la maison d'Autriche, et elle apportait à l'ensemble de l'Europe la paix ardemment désirée.
« Dans l'histoire de Mazarin, ce qui frappe l'esprit, c'est le contraste du début et de la fin, l'écart des premiers emplois infimes à " l'apothéose " des dernières années, la distance parcourue entre la maison de Pescina, où il est né, et le somptueux château de Vincennes, où il est mort. Je ne crois pas qu'il y eut au XVIIe siècle une " fortune " plus éclatante - d'autres diront : plus insolente - que celle-là. » [1]
La Paix des Pyrénées et la paix du Nord, ainsi que les Traités de Westphalie conclus onze ans plut tôt, dessinent le nouveau visage de l'Europe pour 150 ans. Le grand vainqueur de ce grand chambardement est la France du jeune Louis XIV. Elle s'affirme comme la première puissance européenne, par ses armes, son territoire, sa richesse, sa population et plus que tout le rayonnement de sa culture.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Mazarin