1664 : le constat que présente Colbert à Louis XIV est amère : La France ne possède guère plus de 200 navires alors que la Hollande en possède 16 000.
Si la France veut compter parmi les grandes puissances, la marine nationale (à travers la flotte commerciale et la flotte de guerre) doit se développer.

Pourtant, dès 1537, François 1er incite les français à explorer les océans pour conquérir le monde.
Mais les guerres de religion réduisent à néant tous les projets.

Il faut attendre 1601 pour que naisse la 1ère Compagnie des Indes, fondée par les commerçants de St Malo.
Les capitaux sont entièrement privés. La perte des navires - suite aux différentes fortunes de mer - oblige la Compagnie à baisser pavillon.

La création de la 2de Compagnie, en 1642, n'est guère plus florissante.

Une 3ème Compagnie voit le jour en 1656 (dite de Madagascar). Nicolas Fouquet (marquis de Belle-Île) est le principal investisseur.
Mais, en 1661, suite à son emprisonnement, les finances ne tardent pas à manquer. La 3ième Compagnie est au bord de l'asphyxie.

Retour à Paris, le 30 août 1664.

      Louis XIV                         Jean Baptiste Colbert

Colbert vient de persuader Louis XIV d'investir dans la création d'une (4ième) Compagnie.
C'est la première fois que le Royaume (actionnaire majoritaire) se lance de ce genre d'entreprise.

Louis XIV signe l'acte de naissance de la Compagnie des Indes Orientales ce 30 août 1664.

Deux ports doivent accueillir cette nouvelle Compagnie : un coté Manche et un coté Océan.

• Pour la Manche, le Havre est immédiatement sélectionné.
• Pour l'Océan, la Compagnie hésite entre Bayonne, La Rochelle, Paimboeuf et Port Louis.

Au final, après presque deux ans de réflexions, d'études, de négociations et de pouvoir d'influences
c'est Port Louis qui est choisi pour accueillir les magasins de la Compagnie.
Quand aux chantiers dédiés à la construction navale, il est prévu de les installer en face, sur une partie de la lande du Faouëdic.

Tout est acté dans une ordonnance royale de juin 1666.

Denis Langlois, un des sept directeurs de la Compagnie est en charge d'acheter, en face de Port Louis, un petit terrain de 7 hectares dans la lande du Faouëdic
dépendant de la seigneurie du Faouëdic-Livisy, au lieu dit Féandick, situé sur la paroisse de Ploemeur.
L'expropriation d'une quinzaine de propriétaires est actée le 31 août 1666. Le chantier de construction de bateaux peut commencer.


La véritable histoire de la ville vient de prend jour ce 31 août 1666.


Trois ans plus tard, un bateau de 1 000 tonneaux, le plus gros jamais construit, sort du chantier pour son baptême.


Il s'appelle "Soleil d'Orient".
Surnommé " L'orient " par les ouvriers, ce prestigieux bateau est sans doute à l'origine du nom de la ville...
même si la thèse de Marteville penchait pour une francisation de "Loc Roches Yan" (nom d'un château en ruines)
ou celle de Jégou qui faisait allusion à une contraction de "la Compagnie des Indes d'Orient".


Si la 4ième (et éphémère) Compagnie des Indes est à l'origine de la création de la ville,
c'est la construction navale qui sera - jusqu'à nos jours - le véritable poumon économique de la cité.

Les évènements marquants

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